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1er bilan pour le DEFI Usinage à Romorantin.

Le 25 janvier 2023 commençait une formation d’usineurs H/F à la Maison de l’Emploi de Romorantin. 6 mois plus tard, l’heure est au premier bilan, très positif, pour les différents acteurs de cette opportunité de reconversion professionnelle.

Les partenaires emploi-formation et 8 entreprises mobilisés.

C’était le 31 janvier 2023. Au sein de la Maison de l’emploi de Romorantin, Le GIR, l’IFCA, le Pôle Emploi, la région Centre-Val de Loire, la CCRM* et 8 entreprises locales lançaient officiellement l’ouverture d’une formation en usinage.

Ainsi, pendant 6 mois, sous forme d’alternance, 11 personnes en reconversion ont appris le métier d’Opérateur régleur sur Commande Numérique. La formation diplômante appelée DEFI est prise en charge par la Région Centre-Val de Loire.  Pour les cours théoriques et pratiques, ils sont dispensés par le centre de formation IFCA sur un plateau technique spécialement aménagé à Romorantin. 8 entreprises, AUREMA, SKV, ADECCO, GROUPE AMDS, CM3D, MECASUP, G2 MECA CONCEPT et AXE SYSTEMS se sont engagées à accueillir en alternance ces volontaires.

Pour les 11 apprenants, 9 hommes et 2 femmes, ils ont l’assurance d’un emploi après une formation qualifiante donnant accès à un Certificat de Qualification Paritaire de la Métallurgie (CQPM).

Un bilan positif avec des CDI à la clé.

Après près de 6 mois passés en formation, il est venu le temps du premier bilan. Le 10 juillet, les différents acteurs de ce protocole DEFI se sont réunis afin de faire le point avant les examens. Car les 11 alternants doivent passer devant le jury d’évaluation les 25 et 26 juillet prochains. Les premiers retours sont plutôt positifs et les sourires au rendez-vous. 3 personnes doivent encore faire mûrir leur projet professionnel. 5 apprenants se sont vus proposer un contrat de professionnalisation par leur employeur. Et 3 vont signer un CDI.

Un résultat encourageant pour le GIR et ses partenaires. Avec à l’avenir peut être la mise en place d’autres formations, face à un marché du travail en tension et une activité qui redécolle pour les sous-traitants.

Guillaume PELLERIN, dirigeant du groupe AMDS, spécialiste en mécanique de précision, confie : « Notre cheval de bataille, c’est la formation. Pendant 4 ans, entre les départs en retraites et le COVID, on était dans la gestion. Aujourd’hui, l’activité explose, notamment dans l’armement, la pétrochimie et l’aéronautique civile. Actuellement, j’ai besoin de main-d’œuvre, comme tous mes confrères. On doit trouver d’autres moyens que l’éducation nationale pour former. »

« On s’est dit que cette formation DEFI d’opérateur était un bon début. »

Cependant, certaines entreprises peuvent être réticentes à embaucher de simples opérateurs. Parce qu’elles réalisent des prototypes ou juste de la petite série, elles préfèrent rechercher des profils plus expérimentés de régleurs ou d’usineurs. Néanmoins, cette formation DEFI est une réponse alternative face à la pénurie de compétences dans de nombreux secteurs industriels.

Patrice RETHORET, directeur de CM3D à Salbris, le reconnait : « On recherchait plus un technicien d’usinage, car on réalise des outillages spécifiques, sans avoir recours à de la production en série. On s’est dit que cette formation DEFI d’opérateur était un bon début, cela permet d’avoir des bases et de connaitre la personne.  Ce qui m’intéresse, c’est quelqu’un qui sache lire un plan et qui sache faire la pièce en fonction. Cette formation s’est bien passée, sur la mise en place des programmes notamment. Donc on va continuer avec l’alternant sur un contrat de professionnalisation et ainsi travailler sur la durée. »

L'interview : le nouveau départ de Jean-Michel POTHAIN.

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Jean-Michel POTHAIN, élève assidu en formation avec l’IFCA.

Jean-Michel POTHAIN suit cette formation DEFI d’opérateur régleur. Le quinquagénaire, doyen des alternants de la promotion, nous explique pourquoi il a intégré ce cursus et ce qu’il en retire.

Quel était votre parcours avant d’arriver dans cette formation DEFI Opérateur régleur sur Commande Numérique.

Jean-Michel POTHAIN : Pendant des années, j’ai été monteur de caténaires. Puis j’ai travaillé comme chef d’équipe dans la fibre optique. Puis, suite à des problèmes de santé, j’ai dû stopper mon activité. Ensuite, j’ai intégré cette formation pour avoir un autre avenir, et ça se passe très bien. Je suis content de l’avoir intégré.

Comment avez-vous rejoint cette formation ?

J’étais au GRETA, et en effectuant des recherches, j’ai trouvé cette formation dont j’avais déjà entendu parler. Comme j’avais déjà travaillé dans l’Industrie, je me suis dit pourquoi pas ?

La formation se déroule en entreprise et sur le plateau technique de l’IFCA. Comment ça se passe ?

Cette formation est très bien. Au début, on a beaucoup avalé de théorie. Mais le formateur est impeccable. Ça s’est super bien passé. J’ai appris sur machine conventionnelle et numérique. Je suis quelqu’un qui plonge rapidement dans la pratique, donc je n’ai pas eu de problèmes.

C’est facile à 57 ans de reprendre des études ?

Je l’avoue, c’était un peu dur avec les mathématiques, mais en travaillant, on y arrive.

Et après la formation, quel est le programme ?

Mon entreprise formatrice, AXE SYSTEMS, m’a proposé de revenir travailler chez eux en septembre.

*CCRM : Communauté de Communes du Romorantinais et du Monestois.

Aide au recrutement et à la formation, réseautage entre dirigeants de la Région Centre-Val de loire.

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