Présentez-nous vos formations.

Jérôme Leguéré :  Au Lycée Augustin Thierry, nous proposons des formations essentiellement orientées vers l’industrie. Cela tombe bien, puisque notre industrie redémarre. Nous formons des techniciens en usinage, en chaudronnerie industrielle, des électrotechniciens axés bâtiment, tertiaire et industriel. Nous formons aussi en maintenance industrielle. Tout cela en lien avec des formations post BAC, comme la maintenance, ou en fluides énergies domotiques, axés automatismes des bâtiments.

Nous formons également des technico-commerciaux pour le B to B. Ces formations professionnelles sont complétées par un BAC STI2D qui oriente les jeunes vers de l’IUT ou des diplômes universitaires, voire quelques BTS. 

Aujourd’hui, les jeunes trouvent facilement un stage en entreprise ?

En chaudronnerie et en maintenance, les élèves trouvent facilement. C’est plus difficile pour certains diplômes comme l’usinage. Nos élèves étant issus du secteur géographique du blaisois, certains élèves ne sont pas mobiles, de par leur culture, et ont donc des difficultés à trouver des stages. Nous savons qu’il y’a des besoins dans d’autres contrées du Loir-et-Cher, mais c’est la mobilité de nos jeunes qui pose problème. Il faut trouver des solutions afin de les rendre mobiles. Ou recruter dans un bassin beaucoup plus large dans ces métiers.

Parfois, certaines entreprises rechignent à prendre un stagiaire parce qu’elles trouvent la formation en milieu scolaire trop légère. Les jeunes ne sont pas assez formés, et il faut alors prendre du temps pour les reformer. Que diriez-vous à un(e) chef(fe) d’entreprise qui hésite à prendre un stagiaire ou un apprenti ?

Prendre un stagiaire, c’est repérer un jeune pour l’avenir. Le chef d’entreprise travaille pour son futur, pour ses futurs recrutements. Effectivement, il ne trouvera pas le technicien qui a été formé pour le poste spécifique qui lui correspond. Mais par exemple, le BAC Pro forme des jeunes qui ont une  capacité d’adaptation. Un jeune bien formé a la capacité de s’adapter à l’entreprise.

Le stagiaire peut passer une ou deux périodes en entreprise, puis finalement se voir proposer un apprentissage en post-BAC, voire une embauche. Le stage est une  opportunité pour repérer des jeunes. En maintenance industrielle,  des jeunes, à l’issue de leur période de stage en BAC Pro, se voient proposer des apprentissages pour un BTS.

Concernant les usineurs, vous bénéficiez d’un atelier moderne.

Oui, effectivement, notre parc de machines est neuf. Les élèves peuvent pratiquer sur des centres usinages et tour numérique jusqu’à 5 axes. On utilise des machines à commande numérique, avec des logiciels de fabrication comme TopSolid version 7, que l’on retrouve dans les d’entreprises.

Nous sommes en période d’examens. Qui dit examen dit jury. Avez-vous tous vos jurys ?

A ce jour la difficulté majeure se situe au niveau des  jurys  oraux de BTS.

Pour ces derniers, les professionnels doivent se libérer sur des périodes plus longues, sur des journées entières. Mais c’est le moment propice pour un chef d’entreprise afin de repérer un jeune intéressant  qui sort de formation. Certaines entreprises participent donc aux jurys pour espérer recruter.