La guerre a fait son retour sur le vieux continent avec le conflit entre russes et ukrainiens. Depuis, pour les pays européens, se pose de plus en plus la question de savoir s’ils seront en capacité de faire face à un conflit militaire intense ou de longue durée. De fait, on assiste ces derniers temps à de multiples annonces de gouvernements sur leurs décisions d’accroître leurs budgets de réarmement. Par conséquent, l’industrie de la défense verra une hausse des commandes.
Avant « l’opération militaire spéciale » russe en Ukraine, la loi de programmation militaire 2019-2025 de la France avait déjà prévu une augmentation de notre budget de défense de 40.9 Milliards en 2022 à 50 Milliards en 2025. Cependant, cette remise au pot sera-t-elle suffisante pour faire face à un conflit qui perdure ?
Deux jours avant l’attaque russe sur le sol ukrainien, les députés Jean-Louis Thiériot (LR) et Patricia Mirallès (LRM) avaient transmis un rapport de mission, dont la sentence s’avère sans détour : aujourd’hui, l’armée française n’a pas la capacité de soutenir une guerre à haute intensité, longue et vorace en matériels. Pendant l’automne 2021, Polaris 21, grand exercice aéronaval interallié en Méditerranée, avait montré les limites de notre réaction militaire. . D’après Le Monde, le colonel Michel Goya, expert reconnu de la défense, a confessé : « Au vu des pertes russes estimées, l’armée de terre française n’aurait plus aucun équipement majeur au bout de quarante jours » (véhicules de combat, pièces d’artillerie…).
Alors bien sûr, en cas d’attaque, par le jeu des alliances enclenchées par son appartenance à l’OTAN, la France sera soutenue par les pays membres. Mais l’ambition russe et l’état des lieux de l’armée française font germer l’idée d’un réarmement nécessaire.
Chez nos voisins, les courses à l’armement et aux alliances se sont enclenchées. La Suède fait grimper ses dépenses de 1.3% à 2% de son PIB. Et comme son voisin finlandais, elle envisage une intégration à l’OTAN. La Pologne a décidé de renforcer sa défense en augmentant ses dépenses militaires, passant de 3% du PIB contre environ 2,2% en 2022.
Mais c’est l’Allemagne et Olaf Scholz qui ont créé la surprise. Le chancelier a déclaré il y’a près d’un mois que son pays allait consacrer chaque année plus de 2% de son PIB à sa défense. Soit la mise en œuvre d’un fond spécial de 100 Milliards d’euros pour moderniser une armée allemande sous-équipée. Et ravir la place de première armée d’Europe à la France ?
En réponse, le candidat Macron a confirmé le 17 mars la trajectoire de 2025 de l’actuelle loi de programmation militaire (50 milliards d’euros), comme le rappelle la tribune : « Nous avons lancé plusieurs projets qui devront se poursuivre de coopérations capacitaires et la France portera la défense d’un réinvestissement dans le fonds européen de défense au niveau européen pour pouvoir justement aller plus loin et consolider cet effort. […] Une nation qui se protège, c’est une nation qui a une armée forte avec un modèle complet qui est bien équipé, qui déploie ses capacités et qui a une loi de programmation militaire à hauteur d’homme, ce que nous avons fait ».
Toutes ces déclarations sont bien sûr attentivement suivies par les acteurs français de la défense et de l’aéronautique.
Dassault Aviation (Rafale), Airbus (avions de combat et de transport, drones), Thales (radars, sonars, cybersécurité…), Nexter (blindés et armement terrestre…), MBDA (missiles), Naval Group (frégates, sous-marins…) attendent donc ce regain de commandes. Pour soutenir leurs activités, ces grands donneurs d’ordre font confiance aux membres du GIR. Activité historique en région Centre, l’industrie de la défense fait appel à un parc de sous-traitants robuste et dynamique organisé en réseau, le GIR.
Ainsi, 45 TPE et PME animent l’activité défense du GIR. Comme ATERMES (intégration système électronique), CENTRAIR (matériaux composites et plasturgie), VILLEMECA (usinage et outillage), GATTEFIN (usinage), AUREMA (mécanique de précision) ou encore G2 MECA CONCEPT (offre globale de production industrielle).
Si vous aussi vous souhaitez faire appel à un sous-traitant, stimuler l’activité économique en région Centre et bénéficier d’un réseau pour accompagner votre développement, contactez-nous dès maintenant.