Sur les hauteurs du village de Montrichard, dans la zone industrielle rue du bois, les entreprises SEPTEM et MECAERO se préparent à leur rapprochement. En effet, les deux structures ne vont bientôt plus faire qu’une, sous la houlette de leur directeur commun, Pascal COURTAULT. Avec plusieurs objectifs : mutualiser les compétences, avec une production plus respectueuse de l’environnement et moins chère. SEPTEM MECAERO un atelier plus économique et écologique.
Pascal COURTAULT, directeur de SEPTEM MECAERO.
Actuellement distante de 400 mètres dans un local en location, l’équipe de MECAERO va rejoindre celle de SEPTEM dans un seul et même atelier. Pour ce faire, une extension va être créée sur le site de SEPTEM. Ainsi, l’ensemble, rebaptisé SEPTEM MECAERO permettra aux 20 collaborateurs d’évoluer à l’été 2023 dans un bâtiment de 1 850m2.
Depuis 1994, SEPTEM assure le décolletage et l’usinage de toute matière (Acier, Alu, Bronze, Cuivre, Laiton, Monel, Nylon, Inox, Titane), en petite et grande série. Certifiée ISO 9001, elle travaille des diamètres allant du 0.4 au 52 mm, et jusqu’à 1 000 mm de longueur.
La fusion avec MECAERO, spécialiste en tournage micromécanique et décolletage de précision pour petites et moyennes séries, permettra à Pascal COURTAULT de bénéficier des machines et des compétences en un même endroit.
Néanmoins, cette nouvelle extension sera plus respectueuse de l’environnement et permettra de diminuer les coûts de production. Notamment lors de l’usinage, concernant le traitement des chutes de métaux. Pascal COURTAULT explique : « Trop d’huile part actuellement avec nos copeaux. Un système apportera les copeaux souillés sur un site de collecte dans l’atelier (voir photo plus bas). Ces chutes seront captées par un robot, qui ensuite les transférera dans une centrifugeuse. Cette centrifugeuse séparera l’huile et l’huile soluble des copeaux. Ces derniers seront ensuite dispatchés dans des bacs spécifiques de collecte, par famille de métaux : aluminium, inox, acier, laiton ou bronze. Quant à l’huile, elle sera récupérée et réinjectée dans les machines. »
A terme, cette centrifugeuse devrait permettre à SEPTEM MECAERO de réaliser des économies de 15 à 20% sur ses achats d’huiles.
Mais le directeur pousse plus loin son action écologique : « On collectera également l’eau de pluie, dans un réservoir de 10 000 litres. Cette eau sera ensuite filtrée puis envoyée dans les machines qui utilisent de l’huile soluble, de l’huile mélangée avec de l’eau. »
Un système de tuyaux captera l’air chaud expulsé par les machines. Cet air sera lui aussi filtré, et selon la saison, soit expulsé vers l’extérieur, soit réutilisé pour chauffer l’atelier. L’entrepreneur abonde : « Le système d’aspiration, muni d’un bi-pass, filtre 98% des brouillards d’huile, et peut rejeter l’air purifié pour chauffer l’espace de travail. » Avec ainsi des économies d’énergies supplémentaires.
Enfin, d’autres aménagements sont également prévus. Pascal COURTAULT conclu : « La charpente du nouveau bâtiment a été étudiée pour recevoir des panneaux photovoltaïques. Des places de parking seront aménagées avec des stabilisateurs de graviers afin de favoriser la pénétration des eaux de pluies sur le terrain et dans les sols. »
Le système de collecte de copeaux. Les chutes de métaux, collectées dans les poubelles noires, sont chargées par un bras mécanique dans une centrifugeuse (en haut à gauche, en bleu). Les copeaux ainsi nettoyés de leurs huiles sont ensuite triés dans 5 bacs (en bleu) classés par famille de métal. L’huile récupérée repart dans les machines. (photo : SEPTEM MECAERO)
Un système de tuyaux permettra de capter puis filtrer l’air expulsé par les machines. Purifié, cet air contribuera au chauffage de l’atelier. (photo : SEPTEM MECAERO)