Spécialisée dans l’emploi intérimaire, en CDD ou en CDI, l’agence ADECCO de Lamotte-Beuvron est confrontée comme les autres acteurs du secteur à un ralentissement du recours à l’intérim. Pourtant, l’équipe entend poursuivre son accompagnement qualitatif pour les entreprises et son rôle de tremplin professionnel pour les demandeurs d’emplois.
Capitale mondiale de la tarte Tatin, et également connue pour son parc équestre national, Lamotte-Beuvron (4 565 habitants) dispose d’un tissu industriel établi. Avec DANUBE (matériel de blanchisserie sanitaire et industriel), HEBCO (transferts de chaleur et de calories), COCOTINE (Transformation des œufs), ou USIPLAST (plasturgie), la cité solognote nichée entre Orléans et Vierzon dispose de véritables moteurs économiques.
À quelques pas du centre-ville, la vitrine de l’agence de recrutement généraliste ADECCO affiche la devise « Entrez, échangez, réussissez ! » À l’intérieur, la petite équipe s’active dans une polyvalente bonne humeur. Entrée chez ADECCO en 2003, Clémence FOURET est aux commandes de l’agence depuis janvier 2024. Pauline BOURGEOIS, responsable des recrutements, assure le quotidien à ses côtés.
Aujourd’hui, elles peuvent compter sur leurs collaborateurs intérimaires, dont des CDII, et des clients qui rayonnent à 20 kilomètres autour de la commune.
L’équipe est toujours en recherche de profils, qualifiés ou non. Avec une demande plus accrue pour des agents de production, des ouvriers agro-alimentaire, des régleurs, des opérateurs sur machines ou des ouvriers du bâtiment (manœuvre, maçon, conducteur d’engins …). « Le CDI est moins prisé, certains préfèrent rester en intérim et garder une flexibilité. » indique Clémence.
Et même si certains métiers sont en tension et que les candidats ciblés font jouer la concurrence, les clients ne souhaitent pas faire de surenchère salariale.
Moribond, l’emploi intérimaire, lui, est en recul au niveau national pour le sixième trimestre d’affilée. En douze mois, il a perdu environ 48 700 postes (– 6,2 %, source INSEE).
Toutefois, même si la période peut être difficile, Pauline BOURGEOIS entend persévérer dans la qualité des profils proposés aux entreprises : « Nous connaissons les prénoms de tous nos intérimaires. Et nous connaissons les attentes et exigences de nos clients. Nous n’envoyons pas de profils simplement pour envoyer des candidats pour répondre à un besoin. Envoyer des profils non appropriés est une perte de temps pour l’entreprise. »
Et parfois de belles histoires s’écrivent : « On transforme la vie de certains intérimaires. Je me rappelle d’un en particulier qui a vu beaucoup de portes se fermer pour diverses raisons. Il n’avait aucune formation, mais des aptitudes et des valeurs. Aujourd’hui, avec nous, il est devenu chauffeur poids-lourd et a changé de vie. » Clémence enchaîne : « Notre métier est de détecter les potentiels. Il faut aimer les gens et avoir le sens du service. C’est valorisant lorsque des clients nous remercient pour notre réactivité et notre professionnalisme. »
Rencontres entre dirigeants, aides aux recrutements et à la formation, mise en avant du savoir-faire industriel local.