L’école de production MAURICE LEROUX forme en Loir-et-Cher les jeunes aux métiers de l’usinage du CAP au BAC PRO. Avec une pédagogie qui privilégie la doctrine du « Faire pour apprendre », l’établissement est en quête de sous-traitance et invite les employeurs à le soutenir via le versement de la taxe d’apprentissage.
Aujourd’hui, la France compte 71 écoles de production, des établissements privés d’enseignement technique à but non lucratif, reconnus par l’État. Face aux défis du secteur industriel, l’objectif est clair : atteindre une centaine d’établissements d’ici à 2028. Une ambition portée par un constat : les entreprises, notamment dans le domaine de l’usinage, manquent cruellement de profils qualifiés.
Les métiers de l’industrie offrent de réelles perspectives de carrière, mais continuent de souffrir d’un déficit d’attractivité. C’est là tout l’enjeu des écoles de production, qui se distinguent par une pédagogie du « faire pour apprendre » : les élèves y travaillent sur de véritables commandes passées par des entreprises partenaires, alliant dès lors apprentissage et production concrète.
Ainsi, ce modèle spécifique de montée en compétences fait la part belle à la mise en pratique pour les élèves : 70 % du temps de formation passé en atelier, contre 30 % dédié aux cours théoriques.
À Salbris, l’école MAURICE LEROUX forme les jeunes de moins de 18 ans, en sortie de 3ème ou de 2nde, aux métiers de tourneurs / fraiseurs. L’établissement forme du CAP (diplôme de Conducteur d’Installation de Production CIP) au BAC PRO (diplôme de Technicien d’usinage).
Constance DE MARNE, la directrice de l’école, complète : « Nous sommes dans notre 4ème année d’existence, avec aujourd’hui une trentaine d’élèves dans la filière usinage. C’est un écosystème « Gagnant jeunes », « Gagnant entreprises » et « Gagnant Territoires ». »
Au fil des ans, la pédagogie du « Faire pour Apprendre » a démontré son adéquation vis-à-vis des besoins de formation de jeunes de 15 ans en difficulté scolaire, mais aussi de recrutements de profils qualifiés au bénéfice des entreprises de la filière.
Constance DE MARNE abonde : « Nos 2 promotions qui ont à ce jour passé leur CAP ont eu 100% de réussite. Les examens sont actuellement en cours pour la 3ème promotion et pour les premiers élèves à passer leur BAC PRO. De plus, certains de nos jeunes ont été médaillés d’or et d’argent comme « Meilleurs apprentis de France » de la région, et nominés par la « Société des membres de la Légion d’honneur. »
L’école MAURICE LEROUX poursuit son développement en tissant des partenariats locaux, notamment avec l’UIMM et son CFAI. Ce lien entre les deux organismes de formation permet alors aux élèves de poursuivre leur scolarité sur un BAC PRO en contrat d’apprentissage. L’équipe pédagogique s’est également rapprochée de prescripteurs comme les collèges ou les assistantes sociales. Aujourd’hui, des dizaines d’entreprises confient de la sous-traitance à l’école, avec à la clé des commandes évidement nécessaires à la formation des jeunes en atelier. Néanmoins, le centre de formation recherche d’autres entreprises partenaires afin d’accompagner son développement.
Qui plus est, l’établissement a aussi besoin d’un soutien financier de la part des employeurs. Pour ce faire, les entreprises peuvent verser sur la plateforme SOLTEA leur taxe d’apprentissage au bénéfice de l’école MAURICE LEROUX. Une action qui permet de favoriser la réindustrialisation de la Région Centre-Val de Loire, de lutter contre la pénurie de profils dans l’usinage et d’offrir un métier d’avenir aux jeunes.
Rencontres entre industriels de la Région Centre-Val de Loire, aides aux recrutements, mise en avant du savoir-faire local.