En pointe sur l’injection hydrogène, l’équipementier entend devenir incontournable sur les marchés des mobilités plus propres.

En juillet 2023, le site de Blois et ses 900 collaborateurs sont officiellement sortis du groupe BORGWARNER pour intégrer la nouvelle entreprise PHINIA.

Car le groupe BORGWARNER, ce sont 13 000 collaborateurs répartis sur 44 sites dans 20 pays. L’industriel américain s’est donc  séparé de ses 2 segments  comprenant les systèmes à carburant et les pièces détachées, avec ses marques DELPHI, DELCO et HARTRIDGE. La nouvelle société PHINIA est cotée en bourse.

Mettre en avant les technologies de propulsion par Hydrogène.

Cette scission traduit pour la nouvelle direction une forte ambition pour s’imposer comme un des leaders des mobilités propres.

Car l’usine de Blois a depuis des années vu et amorcé le virage technologique de la filière automobile. Anciennement DELPHI TECHNOLOGIES, l’équipementier est spécialisé dans l’injection Diesel. Cependant, depuis 2018, il avait déjà diversifié ses activités dans l’injection Essence. Avant d’investir dans le développement de technologies décarbonées comme l’hydrogène.

Pour les ingénieurs du site solognot, le but est de garder la technologie du moteur à combustion, mais en utilisant un carburant dépourvu des chaînes carbonées, l’hydrogène. Cette innovation, qui émet une infime émission de CO2, est aujourd’hui fonctionnelle. En effet, un prototype circule sur les routes de Loir-et-Cher et permet la promotion de ce mode de propulsion plus propre. PHINIA travaille d’ailleurs avec un autre équipementier local. À Romorantin, CAILLAU, expert dans la fixation de réservoirs, apporte également son concours au projet.

Oktay DENIZ, le directeur du site blaisois, soutient que ce recentrage des moyens avec la création de PHINIA sera bénéfique pour ses équipes : « C’est un moment important pour nous. Car on s’inscrit dans la recherche de la neutralité carbone. Mais pas forcément via l’électrique.  Avec PHINIA, nous allons pouvoir mettre en avant les technologies H2 que l’on développe déjà à Blois, et qui seront dès lors mieux accompagnées. »